ENTRETIEN. Lucas Le Barbé, un nouveau venu au tennis fauteuil à Cesson-Sévigné Le Cesson-Sévigné tennis-club accueillait le week-end dernier la 23e édition de l’Open Visual, un tournoi de tennis en fauteuil, comptant pour le circuit national. Lucas Le Barbé est la dernière recrue du club cessonnais. Ouest-France, Publié le 21/03/2024 à 17h31 Lucas Le Barbé, 30 ans, paraplégique, a rejoint le Cesson-Sévigné tennis-club (CSTC), il y a un mois. Il a participé au tournoi Open visual, du 15 au 19 mars 2024. Lire aussi : Le tennis-club de Cesson -Sévigné accueille l’Open visual, tournoi national de tennis fauteuil Comment avez-vous découvert le tennis fauteuil ? J’ai découvert le handisport en 2017, au centre de rééducation de l’Arche au Mans, après un accident de la vie qui m’avait laissé paraplégique. Je me suis intéressé au basket fauteuil que j’ai pratiqué ensuite avec le club de Laval. Après dix-huit mois de rééducation, j’ai retrouvé une certaine mobilité, insuffisante cependant pour envisager un sport en tant que valide. Entre-temps, j’ai eu envie de changer de vie et je suis venu m’installer à Rennes. J’ai rencontré Guillaume Sabin dans mon travail, au magasin de sport où je suis salarié et référent handicap. Il m’a alors proposé de rejoindre le CSTC. J’y suis licencié depuis un mois. J’y apprends les bases techniques mais mon objectif est la compétition. Le tennis fauteuil est une discipline « plus nerveuse » que le basket car il se pratique dans un espace plus restreint et sur des instants très courts. Je continue, en parallèle, le basket fauteuil. Qu’est-ce qu’il vous apporte ? Avant mon accident, j’avais déjà pratiqué plusieurs sports, dix ans de football, de karaté, de la musculation… Je suis curieux de nature et j’aime les nouvelles disciplines sportives. Le sport est indissociable de la thérapie. Après un traumatisme comme celui que j’ai vécu, j’avais besoin de me sentir utile, de garder la tête haute. Le sport agit comme une « thérapie sur l’âme et le corps ». Il permet de se sentir bien mentalement et physiquement. C’est un nouveau défi que je me lance. Comment avez-vous vécu cette 23e édition ? J’ai observé les 32 joueurs, de toute la France, qui se sont affrontés tout au long du week-end. Parmi eux, dix compétiteurs classés dans le top 30 de la discipline. La hiérarchie des joueurs a été respectée. Le n° 11 français Fabien Bayon du Lorient tennis-club conserve en effet son titre face à Thibaut Jousseaume, du Nort Athletic cub tennis. En double, la paire Bayon-Fievet s’impose face à Piette-Martin. Une belle édition avec près de 600 visiteurs cette année encore.